J'ai eu l'air de prendre ça plutot à la légère si vous avez regardé les vidéos. Mais ça c'était hier, quand on était encore en plein dedans et qu'on n'avait pas encore vu les dégats...
Je tiens à rassurer tout le monde, je vais bien, il n'y a pas de dégats dans la maison, everything is safe ! Pour moi tout du moins.
Ce n'est pas le cas de tout le monde. De l'autre coté de l'université d'Ateneo, dans le quartier de Marikina, ils ne peuvent pas en dire autant. La rivière qui passe à proximité est montée. Et dans ce quartier populaire, pas grand chose n'a résisté. Je suis allé faire un tour pour savoir si les français qui sont là-bas vont bien (pas de réseau de téléphone encore !), et je suis allé faire un tour avec Louis (un ICAM en mémoire) dans le centre du quartier. Le rez-de-chaussée du centre commercial a été dévasté. La boue recouvre tout le sol, les tables et les chaises sont pliées et/ou cassées en 5, les gens semblent résignés. Certains pleurent. Ils ont perdu tout ce qu'ils avaient, ou leur famille...ou les deux. Il y a tellement de dégats qu'on ne sait pas par où commencer. Certaines familles sont encore bloquées sur les toits en attendant les secours. Quand j'y suis allé, les secours n'étaient pas encore très organisés, mais je n'étais surement au bon endroit.
L'Université a déjà décidé d'apporter son aide en mettant à disposition le rez-de-chaussée d'un batiment pour recueillir des dons: couvertures, nourriture, médicaments... tout ce qui peut être utile. On peut penser que ça n'arrive qu'aux autres. Mais quand on voit en face les dégats, c'est bien plus impressionnant qu'à la télé. Surtout quand on capte le désespoir des gens. Ils n'avaient presque rien, et le peu qu'ils avaient, ils l'ont perdu.
J'aimerai aider, mais je ne sais pas comment. Demain, les cours ont été annulés, je vais voir à Ateneo si je peux me rendre utile.
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